The Luka State – Real Thing

Note : 4 sur 5.

Après un printemps confiné et de nombreuses belles sorties repoussées on avait bien besoin d’une dose de rock’n’roll pour se remettre les idées en place. Ladies & Gentlemen, voici The Luka State ! 

Ce remuant quatuor tire-t-il sa bougeotte d’avoir grandit dans sa petite ville de Winsford coincée entre Liverpool et Manchester ? Autrement dit entre les Beatles et les Smiths ? Une chose est certaine, ces gars sont là pour en découdre avec la ferme intention de tout emmener sur leur passage au son d’un rock’n’roll survitaminé. Un simple détour par leur page Facebook suffira à convaincre les indécis.

Si pressés qu’ils n’ont toujours pas pris le temps d’enregistrer un véritable album, ils collectionnent les singles de qualité depuis leurs débuts en 2013. Real Thing (2019 – Project Records) qui est sorti mi-juin propose un peu plus de longueur, 8 titres, on se situe un peu à mi-chemin entre EP et album, mais peut importe le flacon tant qu’on a l’ivresse.

L’EP fait bloc, il dégage une électricité dense, hautement communicative. Les hostilités sont déclarées par le morceau titre, un 6/8 qui nous envoie immédiatement en pleine figure pléthore de belles références : The Strokes, Stereophonics des deux premiers albums entre autres. Et puis surtout on est saisis instantanément par la voix de Conrad Ellis, éraillée juste ce qu’il faut, qui rappelle un peu un mélange entre Tom Gorman de Kill The Young (de Manchester… United disent-ils) et Neil Starr de Phil Campbell and The Bastards Sons (qui n’est pas de Liverpool).

Une fois lancé le disque aura la science d’avancer implacablement pied au plancher même quand il ralentira. Les morceaux catchy s’engouffrent dans les brèches, on se sent chahutés et galvanisés comme sur Insert Girls Name Here duquel remontent des souvenirs de Bloc Party de la grande époque .

Bury Me représente l’intensité maximale. Une battue sur tous les temps comme de multiples claques, un riff ciselé et un refrain à haute densité, un morceau qu’il serait dangereux de mettre trop fort le matin, quoique…

On sent outre la hargne omniprésente une inclination dansante dans la musique de la bande à Conrad Ellis, Feel It se la joue plus funky dans les couplets quand Kick In The Teeth lorgne carrément vers une sorte de disco rock à la fois nerveux et dansant, une belle manière de clore l’exercice.

Après avoir tapé dans l’oreille de Sam Williams qui a produit Supergrass et Chris Sheldon qui affiche Foo Fighters, Oceansize et Garbage à son palmarès, The Luka State a tout pour s’imposer sur la scène rock britannique comme un groupe avec qui il faudra compter.

Une réflexion sur “The Luka State – Real Thing

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