The Luka State – Fall In Fall Out

Note : 4.5 sur 5.

La voici donc venue l’heure de l’éclosion, l’heure où le monde va pouvoir enfin découvrir cette pépite anglaise survitaminée, The Luka State et son premier album Fall In Fall Out (2021 Shelter Music). 

Et sans nous vanter, au Blog Rock on jubile. Car on les avait déjà repéré et mis en avant fin juillet. Il était alors question du single Real Thing qui faisait la somme des singles déjà présentés, ce qui faisait quand même déjà huit titres. Quand on sait que l’album en comprend douze on se dit qu’il en reste peu à dévoiler. Mais au final cette stratégie du « on envoie tout et on verra après » leur correspond bien, des gars qui déboulent et enchaînent sans prendre le temps de reprendre leur souffle.

Mais qui sont donc ces anglais turbulents qui viennent agiter le monde du rock en ce début d’année froid et plus ou moins confiné ? The Luka State, tels que présentés par nos soins l’été dernier, ouvrez les guillemets :

« Ce remuant quatuor tire-t-il sa bougeotte d’avoir grandit dans sa petite ville de Winsford coincée entre Liverpool et Manchester ? Autrement dit entre les Beatles et les Smiths ? Une chose est certaine, ces gars sont là pour en découdre avec la ferme intention de tout emmener sur leur passage au son d’un rock’n’roll survitaminé. Un simple détour par leur page Facebook suffira à convaincre les indécis.

Si pressés qu’ils n’ont toujours pas pris le temps d’enregistrer un véritable album, ils collectionnent les singles de qualité depuis leurs débuts en 2013. Real Thing (2019 – Project Records) qui est sorti mi-juin propose un peu plus de longueur, 8 titres, on se situe un peu à mi-chemin entre EP et album, mais peut importe le flacon tant qu’on a l’ivresse. »

Et à dire vrai, depuis juillet 2020 on n’en changerait pas une ligne.

Remises dans l’ordre pour la tracklist de l’album, les chansons que l’on a pu découvrir au fil des singles conservent toute leur unité, leur urgence. Ce qui prouve bien que se casser la tête avec l’ordre est souvent un faux problème. Comme The Luke State, il suffit d’avancer bille en tête, le charme et l’énergie faisant le reste. 

Au final, seuls les titres plus calmes restaient à entendre, « Bold » (qui avait aussi fait l’objet d’un single, c’est une manie) est un peu noyée dans les nappes de clavier. En revanche le morceau titre « Fall In Fall Out » met l’accent sur la musicalité, piano et balais pour un exercice inattendu et réussi. 

Alors trève de longueurs, tout était dit de notre avis dans notre chronique de juillet 2020 : 

« (Le Disque) fait bloc, il dégage une électricité dense, hautement communicative. Les hostilités sont déclarées par le morceau titre, un 6/8 qui nous envoie immédiatement en pleine figure pléthore de belles références : The Strokes, Stereophonics des deux premiers albums entre autres. Et puis surtout on est saisis instantanément par la voix de Conrad Ellis, éraillée juste ce qu’il faut, qui rappelle un peu un mélange entre Tom Gorman de Kill The Young (de Manchester… United disent-ils) et Neil Starr de Phil Campbell and The Bastards Sons (qui n’est pas de Liverpool et dont avons chroniqué avec délectation le nouvel album We’re The Bastards).

Une fois lancé le disque a la science d’avancer implacablement pied au plancher même quand il ralentit. Les morceaux catchy s’engouffrent dans les brèches, on se sent chahutés et galvanisés comme sur « Insert Girls Name Here » duquel remontent des souvenirs du Bloc Party de la grande époque .

« Bury Me » représente l’intensité maximale. Une battue sur tous les temps comme de multiples claques, un riff ciselé et un refrain à haute densité, un morceau qu’il serait dangereux de mettre trop fort le matin, quoique…

On sent outre la hargne omniprésente une inclination dansante dans la musique de la bande à Conrad Ellis, « Feel It » se la joue plus funky dans les couplets quand « Kick In The Teeth » lorgne carrément vers une sorte de disco rock à la fois nerveux et dansant, une belle manière de clore l’exercice.

Après avoir tapé dans l’oreille de Sam Williams qui a produit Supergrass et de Chris Sheldon qui affiche Foo Fighters, Oceansize et Garbage à son palmarès, The Luka State a tout pour s’imposer sur la scène rock britannique comme un groupe avec qui il faudra compter. »

Encore une fois, on n’en changerait pas une ligne.

Et pour vous laisser sur un note de légèreté, on vous recommande de regarder leur vidéo de lancement qu’ils décrivent avec malice : « Que pouvez-vous faire quand vous ne pouvez pas faire de lancement d’album, vous faites un lancement d’album ! » On vous laisse découvrir ça juste en dessous !

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