Les saints patrons du post-metal n’occupent pas leur place par hasard, et cette Long Road North vient nous rappeler l’immense maestria du gang d’Umea au style immédiatement reconnaissable. On peut très bien chercher à mégoter sur un détail qui ferait aller notre préférence à un album ou à un autre, n’en demeure pas moins que la discographie de Cult Of Luna possède tous les atouts qui caractérisent un groupe majeur : une orientation artistique innovante, une identité visuelle et sonore et des sorties à la hauteur des attentes des fans.
Pour faire court : jetez vous sur ce nouvel opus.
En playlist : Cold Burn
Bienvenue dans le monde de la space pop orchestrale foisonnante ! Le français semble avoir voulu user de la palette musicale la plus large pour arriver à ses fins : neuf titres fantasques, surprenants, assumant un joli vernis 70’s et faisant résonner d’aussi impeccables influences que Bowie ou T-Rex.
L’expérience se veut autant visuelle qu’auditive, ne passez surtout pas à côté du clip de la chanson titre Do You Feel 9, et profitez allègrement du site spécialement crée pour la sortie de l’album. Lequel site se trouve accessible directement depuis nos colonnes en cliquant sur le visuel du disque.
De rien, nous on ne fait qu’en parler, c’est Julien Ribot qu’il faut remercier.
En playlist : Do You Feel 9 ?
Il paraît que Britt Daniel a redécouvert ZZ Top pendant les différents confinements. Résultat logique le dixième album des texans remet en avant les guitares et propose une collection de dix chansons rock bluesy dont l’intensité se niche sous une forte – et habituelle – couche de nonchalance. Lucifer On The Sofa impressionne bien sûr par ses singles addictifs mais aussi par la capacité du groupe à maintenir ce niveau de qualité sur la totalité du programme.
Avec Spoon tout paraît facile, même de faire un disque déjà qualifié par-ci par-là de pilier dans leur discographie. Chapeau bas Messieurs.
En playlist : The Hardest Cut
Un objet aussi bâclé qu’il interroge, cet ingens opus des Pocket Gods, 1000 titres de 30 secondes (à quelques exceptions près), n’existe que pour servir de caillou dans la chaussure des plateformes de streaming, Spotify en tête, qui paient les artistes au lance-pierre. Musicalement indigent la plupart du temps, évidemment inécoutable de bout en bout, difficile pourtant de ne pas adhérer à la démarche d’autant que certaines de ces ébauches ont le potentiel pour devenir de bonnes chansons.
A écouter pour la beauté du geste, au delà ce serait du masochisme.
En Playlist : Nobody Makes Money Anymore
Constitué de vieux briscards à qui on ne la fait pas, SOM aurait pu être qualifié de super-groupe pour peu que le post-rock et le shoegaze eut été des genres hyper populaires. Ici nos transfuges de Constants, Junius et Caspian ont cherché à creuser un autre sillon jusqu’à obtenir ce que le site Metal Injection a appelé la doom-pop.
On ne serait pas autant emballé côté sémantique. Reste que cet album se révèle une belle surprise et que SOM nous propose une synthèse réussie entre deux styles qu’on n’avait pas l’habitude d’entendre cohabiter aussi bien.
En playlist : Moment
Dixième album pour le guitar hero le plus écoutable pour les non-guitaristes. Vai se montre encore une fois à la hauteur des espoirs placés en lui avec neuf titres piochant dans le rock progressif, le blues et la musique orientale tout en y ajoutant sa touche absolument unique.
Mais ce n’est pas tout, le virtuose s’est aussi déchaîné dans l’innovation en élaborant un nouveau modèle de guitare gargantuesque, l’Hydra que l’on peut entendre sur Teeth Of The Hydra, et une nouvelle technique guitaristique, le joint shifting. On vous laisse faire vos propres recherches comme on dit.
Cette créativité débridée en ferait presque paraître anecdotique « Knappsack », morceau pour la main gauche composé le bras droit immobilisé par une opération de l’épaule.
Ainsi voilà Inviolate, album multiforme, voyage délirant, novateur, instrumental mais qui en dit déjà tant, un volume majeur dans la discographie de l’américain.
En playlist : Teeth Of The Hydra
Véritable tournant artistique pour un groupe qui arborait jusqu’à présent la bannière « black metal / shoegaze, les américains nous entraînent désormais sur des contrées plus vaporeuses, plus pop, plus post-rock. Avec ce nouvel album Deafheaven a choisi de mettre sa fanbase au pied du mur, suivre ou ne pas suivre, telle est la question. Pour notre part nous suivons avec la sensation que cette deuxième période sera encore plus intéressante que la première.
En playlist : In Blur
Ce qu’il y a d’agréable avec une zone de confort, c’est justement qu’elle est… confortable. Car voilà la principale qualité de ce nouvel opus de Slash, toujours heureusement flanqué de son acolyte Myles Kennedy et ses Conspirators : ce disque revient flatter tout ce qui peut être flatté chez le fan de rock. Des riffs, des refrains fédérateurs, de la compétence à tous les postes.
4 ronronne comme une machine bien huilée, 4 fait le job sans audace et sans surprise mais pour la plus grande satisfaction de ses auditeurs. Il y a du bon aussi parfois à se recentrer sur les fondamentaux, après tout pas besoin de se disperser sans cesse non ?
En playlist : The River Is Rising
Ils mériteraient un meilleure mise en valeur dans la presse musicale, les californiens sortent un troisième album tout aussi excellent que les deux précédents. Black Map nous délivre dix nouveaux titres qui nous rappellent le dredg de la bonne époque, un rock alternatif aérien mené par un chant survolant des guitares généreuses en reverb. Ils y ajoutent un soupçon de riffs tranchants pour obtenir un son à la fois éthéré et nerveux. Joli coup.
En playlist : Chasms