Mr Maurussane, pas tout à fait un nouveau venu pour les suiveurs de la scène pop anglaise french made, nous propose son passionnant premier album solo. Envolées psychédéliques, harmonies « wilsoniennes », feu d’artifice mélodique au programme, ce Social Kaleidoscope bouillonne, prend des virages souvent inattendus et séduit à chaque détour.
Des chansons hyper travaillées, des musiciens érudits, des références impeccablement mises au service d’une vision très personnelle, une curiosité jamais assouvie et une volonté de repousser ses propres limites et de ne rien s’interdire, les atouts d’un disque de pop absolument incontournable.
En playlist : Social Kaleidoscope
Il est de retour ! Certes sur un format plus court, un EP qui nous démontre que non, décidément Olivier Rocabois n’était pas allé assez loin sur son premier album (chroniqué ici). Trois nouveaux titres qui nous emportent encore une fois dans l’univers si singulier du barde armoricain jamais avare de mélodies accrocheuses ou de clins d’oeil à sa Sainte Trinité (sur mer) : Paul McCartney, Neil Hannon et Brian Wilson auquel Rocabois semble avoir plus que jamais emprunté le concept de mini-symphonies.
Ajoutez au programme une relecture popissime signée le SuperHomard et un ovni chamano-hypno-percussif et vous vous obtiendrez un petit disque qui a tout d’un grand. Indispensable dans toute bonne maison.
En playlist : Watch The Seasons Come And Go
Aux frontières du post rock ambient et de la techno Kasztan nous offre cette passerelle qui nous permet à nous, fans de rock, de nous éloigner un peu de nos rivages et de nos habitudes parce que oui, ça fait du bien de sortir un peu de sa zone de confort.
Cet ancien sideman d’M83 (si si, vous connaissez) issu de la scène post rock, habille sa musique électronique de guitares aériennes qui grondent, qui tintent et rappellent ses racines artistiques. D’où un mélange singulier qui pourrait presque créer une nouvelle voie à explorer, un post rock synthétique et atmosphérique.
En playlist : TSIAWS
Un quatrième album pour la francilienne qui nous donne enfin l’occasion de parler de blues. Un disque qui, à l’image de sa pochette, nous offre un kaleidoscope de ce style si riche dès lors que l’on aille un peu au delà des clichés du bluesman solitaire. Rock, folk, ballades, soul, Nina Attal déroule implacablement toutes ses facettes avec des chansons efficaces réhaussées de solos racés et – quand c’est nécessaire – virtuoses.
Pieces Of Soul fait du bien autant que son road trip a permis à la guitariste chanteuse de peaufiner sa musique, comme quoi le talent peut se trouver pas si loin de chez soi, il suffit de savoir regarder.
En Playlist : You’re No Good
On vous l’avait un peu dit le mois dernier, notre numéro de mai n’allait pas suffire pour vous parler de tout ce qui nous a plus sur la scène rock en Ukraine. Alors ce mois-ci il est question de Fiolet, quatuor Volhynien et de leur album Aurora sorti en 2018.
Ceux qui ont aimé Antytila le mois dernier devraient accrocher, les chansons hyper efficaces se succèdent et chaque refrain donne des envies de concerts dans des arenas bondées. Pas d’excès chez Fiolet, les tempos ne s’affolent jamais et les guitares ne distordent pas trop, alors à la longue on aurait voulu un peu plus de dynamisme tant on se dit que le groupe a les ressources pour.
Comment ont-ils évolué ? Il faudra écouter les albums suivants…
En playlist : P’yani Mosti
Quel plaisir de retrouver nos petites chauve-souris canadiennes ! Septième livraison, effectif diminué depuis le départ du guitariste Scott Middleton mais c’est pas une raison pour baisser la garde. Psychic Jailbreak va vous secouer la couenne comme jamais avec ses titres hardcore et sludge, 36 minutes de défouloir dont vous sortirez galvanisés ou lessivés, c’est selon.
Faisons simple, le trio vient peut être de sortir notre album préféré de leur déjà conséquente discographie.
En playlist : Psychic Jailbreak
Ils sont quatre, lyonnais et ils envoient la poutre sévèrement sur leur deuxième album qui vient de sortir fin mai. S’il a pu arriver que nous souffrions en France d’un « petit » complexe d’infériorité face aux productions notamment américaines, TARLD renvoie cette croyance aux poubelles du hardcore. Et comment définir leur musique mieux qu’ils ne l’ont fait eux-même ?Puissant, mélodique, tendu, sincère, agressif, tel est le mantra asséné encore et encore pour notre plus grand plaisir.
Beaucoup de portes leurs sont déjà grandes ouvertes dans plusieurs festivals européens dont l’inévitable Hellfest, souhaitons leur que leur superbe album les emmène encore plus loin !
En playlist : Trapped
Voilà en gros une bonne vingtaine d’années que les finlandais sont reconnus comme les maîtres de l’ombre. Et si le funeral doom reste un metal de niche, nous avons quand même affaire à des stars mondiales du genre.
Un rythme implacablement lent et lourd, et une ambivalence assumée entre voix gutturales et majestueuses, guitares bourdonnantes et aériennes. On touche à la définition même du genre, une musique à la fois monstrueuse et atmosphérique magistralement développée en six parties pour près d’une heure pleine de tourments.
En playlist : Dissolution
Présenté comme un album plus libre artistiquement par Noah Sebastian, ce troisième effort fait résolument évoluer le son des américains vers plus de texture electro. On pourra se dire que tiens, encore un groupe de metalcore qui tourne mainstream. On préfère s’attarder sur la richesse et l’accessibilité des 15 nouvelles chansons proposées, un sens de la mélodie qui s’affirme avec quelques belles ballades, les refrains ultras efficaces et pour ceux qui n’auraient pas pu vivre sans , quelques breakdowns et riffs qui envoient de sévères coup de poutres dans la nuque.
Un disque à la croisée des chemins, attention à la suite.
En playlist : Like A Villain
Une réflexion sur “Les Ecoutes De Juin 2022”