Les Ecoutes De Septembre 2022


Pure Reason Revolution – Above Cirrus

InsideOut Music

4/5

La scène britannique rock progressif est décidément à la fête cette année avec deux sorties très notables dans les six derniers mois : le nouveau Porcupine Tree (chroniqué ici) et le deuxième album de Pure Reason Revolution depuis leur reformation. 

Et pour notre part nous voici assez friands de cette évolution plus mordante du duo redevenu trio, qui prend également des libertés comme ce choix surprenant de nous proposer un passage de disco futuriste ou des tournes funky, ce qui n’empêche pas les belles harmonies vocales qui font la signature du groupe. 

Un album somme toute un peu plus décousu, plus libre que les précédents mais de qualité. Et dans le fond, ça rafraîchit de sortir des sentiers battus, voilà donc une expérience qui se tente.

En playlist : New Kind of Evil


Kubota – Aftermarket Romance

Atypeek Music

3/5

Les quatre bordelais envoient la poutre et devraient sans aucun problème se faire une bonne place au sein de la scène française heavy indie au sens large ; c’est à dire que les fans de noise, de grunge, de post hardcore vont s’y sentir comme à la maison.

Six titres en guise de carte de visite pour ce qui est la deuxième mouture du groupe, Aftermarket Romance déroule sur 25 minutes ses riffs lourds, bruitistes, toute fuzz dehors sur une prod bien rugueuse. On recommande pour tous les jours où vous n’aurez pas mal au crâne, sinon dites pas qu’on vous aura pas prévenu.

En playlist : The Swarm


Darkened – The Black Winter

Edged Circle Productions

3,5/5

Du death metal sur le Blog Rock ! Et du swedeath « à l’ancienne » qui plus est.

Ne vous laissez pas abuser par la petite guitare acoustique du début, car les Suédois sont bien là pour vous ouvrir la porte des Enfers. Au programme des réjouissances : des riffs acérés, du growl mais également des passages plus atmosphériques, de réels instants de respirations pour mieux retourner dans la mêlée.

Darkened laisse la vitesse aux vestiaires, concentrant ses efforts sur la densité, la lourdeur, ce qui produit au final un disque défouloir mais accessible.

En playlist : Fearful Quandary


Joyce Manor – 40 oz. To Fresno

Epitaph

4/5

Joyce Manor fait partie depuis une quinzaine d’années de ces groupes dont le point fort, c’est de ne réserver aucune surprise. Ainsi en est-il de ce 40.oz To Fresno, sixième album des californiens. Seize minutes de power pop proprette et agréable, un tour de piste on ne peut plus serré et qui laisse au final une réelle sensation de satisfaction, ne serait-ce pas là l’essentiel ?

Alors oui c’est court, mais en même temps il vous reste cinq autres disques à écouter, vous avez bien une heure devant vous ?

En playlist : Gotta Let It Go


Primus – Conspiranoid

ATO Records

3,5/5

La créature la plus bizarre du rock 90’s s’était plutôt faite discrète au XXIème siècle. Les Claypool, leader génial et fantasque avait le sentiment d’être allé au bout des choses et peut être même d’avoir fait le disque de trop avec Antipop en 1999 (on n’est pas d’accord mais bon). L’inspiration est revenue à chaque fois avec le retour d’un batteur. Jay Lane puis Herb Alexander.

On aurait préféré un album complet mais on saura se satisfaire de la moindre miette. Et en guise de miettes voici le morceau le plus long de la discographie des californiens, Conspiranoia et ses 11mn30. Flanqué d’un Follow The Fool tout « ZZ Topien » et d’Erin On The Side Of Caution et son riff obsédant et étrange, Conspiranoid nous donne évidemment envie de plus, l’aurons-nous ?

En playlist : Conspiranoia


Palisades – Reaching Hypercritical

Rise Records

4/5

Un parcours jonché d’embûches et pourtant une discographie post-hardcore / emo impeccable. Le dernier album de Palisades est encore une fois marqué par les épreuves, ici le départ du chanteur et un deuil familial pour le nouveau leader fraîchement promu. Sans même parler de la pandémie. Le bien nommé Reaching Hypercritical démontre en onze titres que Brandon Elgar est un mec solide et bosseur en plus d’être talentueux. Jusque là simple bassiste il nous fait l’impression d’avoir été frontman toute sa vie.  

Le groupe joue son rock mid tempo avec de belles ambiances de guitares ou de samples entrelacés. Parfois des riffs tranchants viennent secouer tout ça donnant au final un disque équilibré, énergique mais sans violence, atmosphérique sans niaiserie. On a beaucoup aimé.

En playlist : Better


Silversuns Pickups – Physical Thrills

New Machine Recordings

3,5/5

Adepte d’un shoegaze très hypnotique et très prisé principalement aux Etats-Unis, les californiens et leur leader Brian Aubert s’étaient un peu paumés pendant le confinement. Au point que le chanteur guitariste n’avait même plus la sensation d’écrire pour son groupe, juste pour aller mieux. Ce qui n’était déjà pas mal. 

Le sorcier Butch Vig est venu remettre un peu d’ordre là dedans et le sixième album du quatuor concilie parfaitement l’enthousiasme retrouvé d’Aubert avec la direction plus synthétique amorcée sur les travaux précédents. Regarder ses chaussures n’est plus aussi déprimant.

En playlist : Scared Together


Oslo Tropique – Entre Les Mains Des Robots

Les Jeudis Du Rock

4/5

Les Toulousains débarquent avec un premier album rock indé, stoner ultra efficace qui ravira tous les fans de Queens Of The Stone Age et autres combos adeptes du riff bluesy sévèrement fuzzé et battu avec la poigne d’un forgeron.

Mais ce qui placera le quatuor dans le haut de la mêlée, ce seront indéniablement les textes d’une très grande qualité. Porteurs d’une critique sociale à la fois intelligente et crue, non dénuée de poésie d’ailleurs, Oslo Tropique s’invite directement à la table des Eiffel, Noir Désir ou Deportivo des débuts. Un groupe à ne surtout pas perdre de vue.

En Playlist : Les Chaînes Info


Mandry – Doraga

Comp Music

3,5/5

En Ukraine ces Kiéviens font partie du patrimoine culturel avec leur rock folk teinté de ska et de musique traditionnelle. Doraga est leur troisième album, le premier à sortir après la Révolution Orange qu’ils avaient soutenu activement. Mais malgré ce contexte, ce n’est pas un disque de revendications politiques, juste une collection de bonnes chansons mid tempo aux harmonies soignées.

Très populaires et toujours engagés, les membres du groupe ont naturellement embrassé la cause de la défense du pays, prenant les armes.

En playlist : Doraga


Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s