Puppy – Pure Evil

Note : 4 sur 5.

Ils ont un petit nom mignon et des visuels gentiment déjantés mais ne vous y fiez pas, ces Anglais cachent leur jeu. A la fois stoner, grunge ou pop le trio anglais délivre treize titres avec un sens affûté du riff et des harmonies accrocheuses qui feront vibrer nos petits coeurs de nostalgiques des 90’s. Solide dans l’interprétation, se permettant même quelques coup d’audace dans les structures, Puppy garde le cap et sort un album – le troisième – qui pourrait les emmener loin. D’autant que ce petit zeste de pop incorporé dans le mélange peut convaincre même les plus rétifs aux guitares à haute teneur en distorsion. 

Indéniablement tubesque, une simple écoute de « The Kiss », de « Wasted Little Heart » ou de « My Offer » suffisent pour s’en rendre compte, le trio semble avoir trouvé la bonne voie entre leur inclination naturelle au rock pesant et ce don de composer des mélodies addictives. Le tout en maniant l’art de la concision, les treize titres dépassant rarement les trois minutes.

Avant tout, ce sont clairement les fans d’Alice In Chains qui se sentiront comme chez eux tant l’intro « Shining Star » ou encore « And Watched It Glow » leur semblent directement adressées. Les fans des Smashing Pumpkins première mouture (la seule, la vraie) auront également leur petite dose. Mais n’allez croire que nos nouveaux amis se contentent d’aligner les clins d’oeil, Puppy joue sa propre partition, une pop lourde et boueuse qui leur permet de contourner la case sludge / stoner et de proposer au final quelque chose d’assez inédit dans le paysage du rock britannique.

Cette place à part leur permet de placer par exemple avec panache le superbe instrumental « Dear John », une digression à la guitare toute pleine de reverb et à la limite de la composition classique, un régal. L’arrivée de nappes synthétiques ajoutant une sensation cosmique à l’ensemble.

Produit en quasi autonomie, n’appartenant finalement à aucune chapelle, c’est bien la liberté qui caractérise le mieux ce trio. Libre dans la composition et dans la production, Pure Evil (2022 – Rude Records) a donc vocation à plaire à tout le monde sans chercher à plaire, mais vous comprendrez à l’écoute qu’avec ces gars-là on n’est pas à un paradoxe près. Ceci étant, n’oublions pas que souvent le risque de se trouver à la croisée des chemins reste de ne plaire ni aux uns ni aux autres, mais quelque chose me dit que les trois musiciens s’en moquent.

Suggestions d’écoute : 

Burning Brides – Leave No Ashes

Alice In Chains – Black Gives Way To Blue

Smashing Pumpkins – Siamese Dreams

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